Tiré du psaume 94, ce verset pourrait servir d’introduction à la liturgie de la Parole, deuxième temps fort de la messe après la liturgie de l’accueil évoquée le mois dernier.
C`est en effet « aujourd’hui » que Dieu me parle ! La Bible n’est pas un livre d’histoires du passé, elle nous livre une Parole pour aujourd’hui, pour cet instant précis où nous l’écoutons. Jésus lui-même le dit après avoir lu la prophétie d’Isaïe dans la synagogue de Nazareth :Aujourd’hui s’accomplit cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre
(Lc 4, 21).
Si le Christ est présent dans l’assemblée des fidèles réunis en son nom, il est également présent dans la Parole proclamée à la messe comme il est présent dans l’Eucharistie et dans la personne du prêtre qui préside l’assemblée.
Le lectionnaire des dimanches et fêtes est établi sur 3 ans et comporte 4 lectures.
La première tirée de l’Ancien Testament – sauf pendant le Temps pascal où elle est pulsée dans les Actes des apôtres – est en lien avec l’Évangile du dimanche. Elle est suivie du psaume dit responsorial qui répond à la première lecture. Rien ne justifie sa suppression ni son remplacement par un cantique. ll est une lecture à part entière et nous fait méditer avec les mots inspirés par Dieu et priés si souvent par Jésus.
De par sa nature poétique il est fait pour être chanté. Si le chant n’est pas possible, il peut être lu avec reprise de l’antienne, c’est la réponse de l’assemblée. Une même personne ne proclame pas la première lecture et le psaume.
La seconde lecture est tirée des Lettres des apôtres ou de l’Apocalypse.
Vient ensuite l’Évangile proclamé par un ministre ordonné. Sa proclamation est précédée d’une acclamation, un « Alléluia » qui signifie « Louez Dieu ! » et qui dit la joie de recevoir le Christ présent dans sa Parole. Il est préférable de chanter le verset qui l’accompagne pour ne pas rompre le rythme joyeux de l’alléluia.
Avant l’Évangile, le prêtre et les fidèles se font un petit signe de croix sur le front, la bouche, et le cœur : Que cette Parole éclaire notre intelligence, que notre bouche la proclame, que notre cœur en soit transformé
. l’Alléluia n’est pas repris après l’Évangile : consciente que c`est le Christ lui-même qui lui a parlé, l’assemblée lui dit sa foi en l’acclamant : « Louange à toi, Seigneur Jésus ! »
Dans l’homélie, le prêtre ou le diacre explique la Parole de Dieu entendue et donne des clés pour l’actualiser dans notre vie d’aujourd’hui.
Vient ensuite la profession de foi par laquelle nous disons notre adhésion personnelle à la Parole de Dieu Père, Fils et Esprit-Saint, entendue et actualisée. C’est le seul moment de la messe où nous disons « je ».
La prière universelle clôture la liturgie de la Parole. Le peuple répond à la Parole de Dieu entendue en exerçant son sacerdoce baptismal de prêtre, prophète et roi. Il présente à Dieu des prières pour le salut de tous les hommes. Quatre intentions sont en général exprimées : pour l’Église, pour les dirigeants des affaires publiques, pour les personnes accablées par toutes sortes de difficultés et pour la communauté locale, sans oublier l’actualité. La prière de l’assemblée se fait à travers un refrain tout simple ou par un temps de silence.
De l’ambon, (du grec anabaïnein, monter), appelé « table de la Parole », nous est parvenue la Parole de Dieu pour notre nourriture d’aujourd’hui ; c’est en elle que nous trouvons le sens de ce que nous allons vivre dans le troisième temps de la messe en nous tournant vers l’autel, la « table de l’Eucharistie ».
Article n°381 d’octobre 2017 du bulletin D’une rive à l’autre.