Paroisse de la Bonne Nouvelle

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Lettre aux premiers communiants

Mon cher ami, Ma chère amie,

Toi qui célèbres aujourd’hui ta première communion, j’ai un secret à te révéler, un secret qui brûle mon cœur : JE T’AIME.

Depuis le 1er jour de ton existence, je t’ai aimé. Depuis que tu es, je ne cesse de t’aimer et je ne cesserai de t’aimer, quoique tu fasses.

Pour moi, vivre, c’est aimer, c’est t’aimer, toi en particulier depuis toujours et pour toujours. En quelque sorte, je ne sais rien faire d’autre. Aimer, c’est ma nature, ma manière d’être au monde, ce qui me fait vivre. Jamais je ne me lasserai de chercher un cœur humain pour y déposer mon amour, pour lui déclarer ma flamme, pour lui révéler ce à quoi il (elle) est appelé(e) : communier à l’amour de Dieu, partager ma vie.

Comment te dire, comment te faire comprendre à quel point je t’aime ?

Tiens, c’est un peu comme cet homme (dans la lecture du prophète Isaïe), cet homme passionné qui prend soin de sa vigne, qui la chérit, qui est prêt à tout pour l’entretenir, la voir grandir et porter du fruit. Nuit et jour, cet homme vient dans son champ pour prendre soin de sa vigne, l’entourer d’attention, l’arroser, l’émonder, travailler la terre … il se donne à fond pour que la vigne puisse donner son fruit : produire de beaux raisins.

Oui, je t’aime à la folie. De cette folie d’amour qui fait qu’un papa, qu’une maman est prêt à tout faire, tout donner pour que son enfant vive heureux, qu’il trouve sa place sur cette terre (différente de celle de son frère ou de sa sœur), sa place à lui.

Mon ami(e),

Aujourd’hui, nous avons rendez-vous, un rendez-vous au sommet. Un moment que j’attends depuis longtemps. ENFIN, je suis invité chez toi, je suis invité à entrer dans ta maison, dans ta vie.

Comme ce jour où j’ai dit à Zachée : « Descends vite, il faut que j’aille demeurer chez toi. »

C’est à toi que je le dis aujourd’hui :

Côme, Edgar, Benjamin, Maxime, Maï, Mélise, Anna, Guillaume, Valentin, Nathanaël, Eloi, Milo, Annaïg, Marie, Hugo,

Descends vite, il faut que j’aille demeurer chez toi !

Je préfère te prévenir : quand Zachée m’a accueilli chez lui, dans sa vie, cela a provoqué quelques bouleversements dans son cœur.

Es-tu prêt(e) à vivre cette aventure avec moi ?

En venant communier tout à l’heure, ce n’est pas un objet que tu recevras, c’est moi, Jésus, vivant, ressuscité, qui me donne à toi. Je sais, tu trouves peut-être que c’est un drôle de « déguisement » de venir à toi sous la forme d’une petite hostie. Même si tu as du mal à me reconnaître, je te demande simplement de me faire confiance en répondant « AMEN » lorsque je serai devant toi.

En venant chez toi, je veux me sentir chez moi, vivre en communion avec toi, partager tout ce qui fait ta vie, tes joies, tes peines, tes préoccupations, tes désirs.

Parce que je t’aime, je veux aussi t’apprendre à aimer, à pardonner, je veux façonner ton cœur pour qu’il grandisse de jour en jour, d’eucharistie en eucharistie.

Comment s’y prendre pour m’accueillir dans ta vie ?

De grâce, surtout pas comme ces vignerons de l’évangile (Mt 21) qui me saisissent pour me jeter dehors : qu’est-ce que tu viens faire là ? Tu n’es pas chez toi. Retourne d’où tu viens ! On vit très bien sans toi. On y ira te chercher quand on aura besoin de toi. Ne viens pas nous déranger chez nous… Vas-t-en !

Bien souvent, on me reçoit, mais sur le pas de la porte, en visiteur de passage … on me laisse à la porte de la maison. Je n’ai pas l’autorisation d’entrer. J’ai l’impression qu’on a honte de moi, honte de me connaître, ou bien qu’on me croit mort.

Comme ces vignerons à qui le maître a confié sa vigne, les humains agissent souvent comme si tout leur appartenait, que je n’avais plus rien à faire en ce monde et que j’avais besoin de leur autorisation pour y pénétrer.

JE SUIS chez moi partout, JE SUIS Créateur de tout ce qui vit, JE SUIS ton créateur et ton Sauveur.

Par amour, je vous laisse la liberté de me choisir ou de m’ignorer.

Je ne m’impose pas, je m’offre à qui veut bien me recevoir : à celui, celle qui a un cœur de pauvre, qui reconnaît qu’il a besoin de Dieu pour vivre.

Comme St-François d’Assise (que nous fêtons aujourd’hui), comme Mère Teresa de Calcuta …

Sur cette terre, aucun être humain ne pourra combler la soif d’amour que tu portes en toi, parce que vous êtes faits pour l’amour divin, pour communier à ma vie en plénitude. Ce qui ne signifie pas que les amours humains, les amitiés ne sont pas valables, elles font partie des plus belles expériences que vous puissiez faire sur cette terre, mais elles ne combleront jamais cette aspiration qui existe dans ton cœur. Tu es fait pour PLUS !

Aujourd’hui, au jour tu célèbres ta première communion avec moi, reçois cette déclaration d’amour que je t’adresse en m’offrant à toi.

En retour, j’espère recevoir ta réponse personnelle à ma question, celle que j’ai posée à Pierre : « M’aimes-tu (plus que ceux-ci) ? »

Parce que je t’aime, que je suis infiniment respectueux de ta liberté (trop peut-être ?), je ne force pas la porte. J’attends patiemment que celle-ci s’entrouvre pour tenter ma chance, ou plutôt pour t’offrir une nouvelle chance de vivre avec moi.

Aujourd’hui, en venant communier, tu choisis de t’avancer pour me recevoir dans ta vie, pour me recevoir en toi, pour sentir que je suis proche de toi.

A la fin de la messe, n’oublie pas que je suis avec toi.

Prends-moi avec toi, prends-moi en toi pour vivre cette semaine.

Je m’arrête là, je suis trop bavard.

Rendez-vous à la prochaine communion (c’est-à-dire dimanche prochain) pour poursuivre l’Aventure.

N’oublie pas mon secret : JE T’AIME !

Je compte sur toi pour aller crier au monde entier cette bonne nouvelle : Dieu vous aime !!!