Le Carême est un temps privilégié pendant lequel nos cœurs s’ouvrent à un chemin de conversion de quarante jours pour cheminer avec jésus Fils de Dieu.
Quand on parle Carême, des mots reviennent : cendres, jeûne, abstinence, bol de riz, pénitence… Mais que recouvrent ces termes ?
Carême vient du mot latin quadragesima, qui signifie le quarantième jour avant Pâques.
Quarante jours nous sont donnés pour nous préparer à la fête de Pâques, comme les quarante jours pendant lesquels Moïse et Élie se sont préparés a rencontrer Yahvé (Ex 24, 18 ; 1R, 19, 8), et les quarante jours de Jésus au désert après son baptême (Mt 4, 1-11).
Quarante jours qui vont du Mercredi des Cendres jusqu’au Samedi saint ; en sont exclus les dimanches puisqu’on y célèbre la Résurrection.
Quarante jours marqués par l’appel à la conversion et à la pénitence. Dans les lectures qui nous sont proposées le Mercredi des Cendres, trois mots résonnent particulièrement et disent l’urgence de se convertir : C’est maintenant, voici, aujourd’hui…
Les autres lectures des dimanches de Carême nous convient à mettre nos pas dans les pas de Jésus pour découvrir la bonne nouvelle de la réconciliation.
Les premières lectures tirées du livre de la Genèse, de l’Exode, du 1er Livre de Samuel et du livre d`Ézéchiel, offrent de revivre comme en raccourci, toute l’histoire du peuple de la Promesse qui a trouvé son plein accomplissement dans la Pâque de Jésus.
Chaque année les évangiles du 1er et du 2e dimanche de Carême sont ceux de la tentation de Jésus au désert et sa transfiguration. En cette année A, nous retrouvons les autres dimanches, les grands textes de l’initiation baptismale de l’Évangile selon saint Jean : la Samaritaine, l’aveugle-né, la résurrection de Lazare. Ils proclament que dans la Pâque de Jésus à laquelle nous avons part, toute l’histoire d’Israël trouve son accomplissement.
Les secondes lectures toutes tirées de lettres de Paul ont pour but de centrer notre regard sur Jésus le Christ venu accomplir ce qu’ont dit la Loi et les prophètes.
Le 4e dimanche de Carême appelé dimanche de la joie, est une pause au milieu de la marche vers la joie de Pâques.
Le Carême, temps de préparation à Pâques par la pénitence, le partage et la prière, est aussi le temps de l’appel au baptême des adultes, célébré au cours de la Veillée pascale. Plusieurs étapes du catéchuménat ont lieu pendant ce temps liturgique : l’appel décisif et la célébration des scrutins.
La couleur liturgique est le violet qui exprime l’attente de la rencontre avec le Christ et la conversion.
Le temps du Carême est favorable à la redécouverte des moments de silence dans nos liturgies. Elles seront plus sobres et plus dépouillées, laissant une plus grande place au silence et au recueillement. Les instruments de musique ne sont là que pour soutenir les chants adaptés à ce temps.
Quant à la décoration florale, pourquoi ne pas unifier ce temps liturgique en réalisant une seule composition dépouillée et évolutive avec quelques variations au fil des dimanches ?
Bonne route sur le chemin qui mène à la joie de Pâques !
Article paru dans le n°375 de mars 2017 du bulletin D’une rive à l’autre.