Paroisse de la Bonne Nouvelle

Dans le souffle de l’Esprit 

Après le temps pascal dans la liturgie,nous revenons dans le temps dit « ordinaire », mais en ce qui concerne les dimanches il se poursuit avec deux fêtes solennelles : celle de la Sainte Trinité, puis le jeudi qui suit, soixante jours après Pâques, la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du sang du Christ, connue autrefois sous le nom de « Fête-Dieu » . Pour permettre la participation de plus de fidèles, cette fête est reportée au dimanche.

Souvenirs, souvenirs…

Mes souvenirs d’enfant pleumeuroise sont restés ancrés et liés pour le dimanche de la Trinité au pardon de Trébeurden, et pourcelui de la « Fête-Dieu » à un spectacle de couleurs et d’odeurs que je n’ai jamais oubliées ! Quelle joie de préparer les genêts, les digitales, le marc de café que nous apportions aux religieuses ! Quel régal pour nos eux d’enfants que le spectacle du dessin de Louis Hénaff le peintre, et celui de la décoration de la route tout au long de la procession dans le bourg, pour arriver au reposoir près de l’école Saint-Joseph, un reposoir inondé de fleurs et rutilant de vases briqués pour la circonstance. Avec majesté Monsieur le Recteur revêtu de sa chape dorée, présentait l’ostensoir sous un dois porté par quatre hommes dont mon grand-père.

C’était un dimanche vraiment solennel pour honorer la présence réelle du Christ dans le sacrement de |’Eucharistie : Jésus sortait de l’église sur un tapis de fleurs, pour passer au milieu de la foule et bénir nos lieux de vie.

Et aujourd’hui ?

Après la bonne nouvelle de Pâques et de la Pentecôte, voici celle de la Trinité et de notre originalité chrétienne : nous entrons dans l’intimité divine. Que la grâce du Seigneur Jésus Christ,l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. Saint Paul termine sa seconde lettre aux Corinthiens par là où nous commençons nos liturgies. La Trinité que nous invoquons en faisant le signe de la croix, dans les conclusions des oraisons, dans la doxologie à la fin de la prière eucharistique, atteste ce Dieu relation, communion, qui en quelque sorte, prie en nous, à travers nous. (Jean-Noêl Bezançon dans Dieu n’est pas solitaire, page 139).

Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II la Fête-Dieu, appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ » , commémore l’institution du sacrement de l’Eucharistie. Elle est un appel à en approfondir son sens et sa glace dans notre vie, puisqu’elle est la célébration du Dieu d’amour de la Trinité célébré le dimanche précédent, qui se révèle en nous donnant son corps et son sang, comme nourriture de vie éternelle.

L’Eucharistie est en effet le « déjà là » de la vie éternelle, le sacrement par lequel le Christ ressuscité demeure en nous et nous en lui.

Le sens de la Fête du Corps et du Sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête-Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ, à une époque où on ne communiait pas beaucoup. C’est au 13e siècle que la procession de la Fête-Dieu a été instituée.

En conclusion, il me paraît important de rappeler à l’occasion de cette fête, que le concile Vafican II dans la Constitution Sacrosanctum concilium sur la liturgie, nous dit que Jésus est présent quand la Parole est proclamée ; il est présent dans l’assemblée réunie en son nom et dans la personne du ministre ; enfin, et « au plus haut point », dans le pain et le vin de l’Eucharistie.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit !
Gloire è celui qui est, qui était et qui vient ! Alléluia !

Article paru dans le n°378 de juin 2017 du bulletin D’une rive à l’autre.