Quand on y réfléchi, que représente la poignée de farine que la veuve de Sarepta donne au prophète Elie ou les 2 piécettes que la pauvre veuve dépose dans le trésor du temple ? Rien à vue humaine mais tout aux yeux de Dieu car ces 2 femmes ont, en fait donné leur vie dans un abandon total à la grâce de Dieu.
Quelle était aux yeux des généraux de la guerre de 14 la valeur d’un soldat tué au combat ? Pas grand-chose apparemment. Ce sont pourtant ces sacrifices (volontaires ou contraints) qui ont finalement apporté la victoire de 1918. Nous leur devons ainsi qu’à tous les sacrifiés de toutes les guerres une immense reconnaissance que les drapeaux ici présents nous manifestent.
Aujourd’hui nous prions pour la paix. C’est bien ; c’est nécessaire ; notre Dieu entend cette prière mais il nous dit à chacune et à chacun d’entre nous : « Et toi, te consacre-tu à être un ouvrier pour la paix ? Puis-je compter sur toi pour donner la paix au monde ? »
Comme vous sans doute j’aurais tendance à répondre : « mais je ne suis rien au regard de l’immensité du problème ! »
Dieu n’a pas demandé au poilu de 14 de gagner la guerre tout seul mais seulement de se donner pour la paix.
Être ouvrier de paix c’est faire ce que je peux pour la paix dans ma famille, mon entourage, ma commune, mon pays. Être ouvrier de paix c’est militer pour une vraie justice sociale et économique ; c’est être accueillant pour l’étranger en galère ; c’est voter pour des faiseurs de justice et de paix plus que pour promouvoir mes intérêts personnels. Faire cela, ça coûte, ça engage ma vie mais ça émerveille Jésus qui nous regarde, comme devant cette pauvre veuve.
Demander la paix en temps de guerre c’est bien et nécessaire mais faire la paix avant que les problèmes surviennent… C’est mieux !