Cet été, la Troménie de Marie propose de marcher en priant la Vierge et en s’arrêtant dans les sanctuaires mariaux bretons. Un parcours de 1 100 km sur 12 semaines accessible à tous.
Symphonie, jument de trait breton, ne sait peut-être pas encore ce qui l’attend !
Le samedi 18 juin, elle entamera un périple de 1100 km de Nantes (Loire-Atlantique) à Sainte-Anne d’Auray (Morbihan), en passant par plusieurs sanctuaires bretons.
Sur la calèche, qu’elle tirera jusqu’au 11 septembre, jour de son arrivée à Sainte-Anne-d’Auray, trône une statue de la Vierge qui a déjà traversé la France en 2020 à l’occasion du pèlerinage M de Marie.
Derrière le pas énergique du cheval, prendront place des marcheurs de tous âges venus pour une demi-journée, une journée ou plus.
La Bretagne connaît déjà le Tro Breizh, dont les pèlerins rejoignent les cathédrales bretonnes par étapes, année après année. La troménie, quant à elle, n’est pas un pèlerinage mais un pardon composé d’une procession circulaire dans un endroit donné.
Unique et novatrice, la Troménie de Marie fera le tour de la Bretagne en trois mois.
À l’origine de ce projet, un couple de Nantais originaires du Finistère : Tanguy et Claire de Penfentenyo.
En 2020, Claire participe au M de Marie : « À chacun de mes pas, je me disais qu’il fallait transposer cela à la Bretagne. ». Elle persuade son mari – qui n’aime pas marcher – de la rejoindre pendant cinq jours et d’organiser cette grande marche mariale. « J’ai vu, dans les villages traversés, des jeunes décider de venir avec nous le lendemain, des paroissiens heureux d’assister à une veillée d’adoration. Ce réveil des campagnes m’a convaincu de suivre l’idée de mon épouse », confie-t-il.
« Cet été, dans les villages où nous passerons, les personnes intéressées pourront nous rejoindre pour le temps qu’elles souhaitent », ajoute-t-il.
Les participants se verront remettre un livret préparé par le père André Guillevic, conseiller spirituel de l’événement. Ils y trouveront des prières, des chants à Marie, des enseignements et des messages des cinq évêques bretons.
C’est dans ce diocèse que va marcher Claire, une jeune grand-mère de 58 ans, qui quittera la banlieue parisienne pour marcher pendant six jours dans le nord de la Bretagne, en juillet : « Je vais recharger mes batteries, rejoindre Dieu et déposer dans le cœur du Seigneur les intentionsde mes proches », explique-t-elle.
Elle participera à la messe chaque matin, avant le départ de la marche à 9h30. Ses journées seront ponctuées de moments de partage, de chapelets, de temps de silence… avant l’arrivée au village-étape vers 16h30, puis, à 20 h, la veillée d’adoration à l’église avec les paroissiens.
À quelques jours du départ, les organisateurs cherchent encore des prêtres pour permettre aux marcheurs de recevoir le sacrement de réconciliation sur le chemin. La Troménie de Marie n’a pas vocation à se renouveler chaque année ; c’est donc le moment d’en profiter !
D’après un article de Aude Bracq paru dans La Vie